vendredi 23 avril 2010

L'hôtel de ville d'Aix les Bains

Le bâtiment de l'hôtel de ville d'Aix les Bains (situé place Maurice Mollard) est un ancien château dont voici l'histoire.

Dans la deuxième moitié du 12e siècle, Aix se situait dans les possessions de la famille de Savoie qui inféoda cette seigneurie à la famille de Seyssel.
Ces nouveaux maîtres auraient bâti un château à l’entrée de la ville sur une petite butte qui dominait la route de Chambéry à Genève.
Le château, adossé à l’enceinte, était défendu par un rempart et un fossé côté ville.
En 1491, l’édifice fut détruit lors d’une guerre opposant le baron d’Aix au duc de Savoie.
Il fut reconstruit et les travaux d’aménagement se poursuivirent jusqu’au début du 17e siècle. Le magnifique escalier d’honneur a été réalisé en deux campagnes : probablement au début du 16e siècle, une première partie menant au premier niveau et vers 1590, une seconde partie conduisant à une chapelle voutée au second étage, construite pour la baronne Isabeau de la Roche Andry.
Les clefs de voûte de l’escalier sont ornées, à chaque étage, d’un blason aux armes de la famille de Seyssel. Malheureusement, ceux-ci furent burinés par les révolutionnaires de 1793 et seul celui du sous-sol fut épargné. Le château a perdu progressivement ses éléments défensifs. La tour ouest, dite tour de la muraille, a été détruite au 18e siècle. Sous la révolution, le château (réquisitionné) servit d’hôpital et de logement aux militaires en cure.
Vendu à un particulier, il fut loué aux sœurs de Saint Joseph qui y établirent l’hospice municipal Reine Hortense en 1813.
Racheté par ses anciens propriétaires, le château fut loué à la société du Cercle en 1824.
L’architecte Mélano transforma le château en Casino et fit prolonger le corps de logis pour créer une salle de bal à l’italienne et des appartements à l’étage.
En 1866, la Ville acheta le château pour en faire son hôtel de ville
.
Elle lui fit subir quelques transformations dont la plus importante fut la démolition de la salle de bal. De nombreuses modifications de façades eurent lieu à la fin du 19e siècle.

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